Chaque année, le Centre international du graphisme de Chaumont devient un endroit qui accueille normalement des milliers de visiteurs pour réaliser le Festival de l’affiche et du graphisme, un événement de renom international et le premier festival français dans cette catégorie qui réunit des professionnels et amateurs du graphisme. En 2012, un événement appelé « White Noise, quand le graphisme fait du bruit » a eu lieu pour nous apprendre que les liens entre la musique et le design sont légions. Et le fait c’est que l’élaboration d’un album ne reste pas seulement dans la musique, la composition, la mélodie et le porno francais. Il faut également un dessin à mettre sur les pochettes du CD et probablement des affiches promouvant le lancement de cet album, etc. Lorsqu’un fanatique de musique s’intéresse à une pochette d’album, une vidéo, voire des t-shirts ou des affiches, il suppose immédiatement que les supports créatifs liés à la sphère musicale sont l’œuvre des auteurs.
Ce festival a eu lieu entre le 26 mai et le 10 juin 2012. La 23e édition du festival s’est tenue sous le thème de la musique et de la culture pop et a montré le travail de plusieurs artistes experts dans le domaine et a également eu la présence de nombreuses personnalités importantes dans le domaine.
L’exposition a mis l’accent sur le travail de Barney Bubbles, un graphiste anglais des années 70 et 80, qui a accompagné la scène musicale alternative au Royaume-Uni, notamment l’apparition du mouvement Punk et New Wave. Le mystique graphiste a travaillé avec des artistes comme Hawkwind, Ian Dury, Elvis Costello, The Damned et Big Star, et l’exposition a rassemblé plus d’une centaine de pièces sélectionnées par Paul Gorman, journaliste et écrivain britannique. D’autres invités importants de White Noise étaient le Français Mehdi Hercberg, alias Shoboshobo, Laurent Fétis, le studio amstellodamois Moniker, composé de Luna Maurer, Jonathan Puckey et Roel Wouters.
Shoboshobo a installé, chez Les Subsistances, un dragon monstrueux, gardé par une armée de zombies colorés qui crient quand les visiteurs passent ou crachent des extraits musicaux. Il s’agissait d’une structure composée d’illustrations, de personnages interactifs et d’autres wall drawings qui s’est transformée en salle de concert. Le français Laurent Fétis a été invité à créer une fresque porno, un panthéon de la contribution du graphisme au patrimoine musical mondial, et finalement, les derniers, ils ont été invités à concevoir une interface présentée dans l’exposition et sur Internet.
D’autre part, la bande américaine Sonic Youth a accordé de créer un t-shirt spécial et inédite pour la 23ème édition du festival, qui a été confié à Experimental Jetset. Une autre nouveauté de cette édition a été la création de Confusion, un label conçu et conceptualisé par Sophie Demay et Étienne Hervy, accompagnés du graphiste James Goggin. De plus, le graphiste suisse Jürg Lehni a installé son Moving Picture Show dans la chapelle des Jésuites et pour l’occasion, le Festival a publié également son journal, La Life, et son manifeste, Babel on Demand.
Comme nous l’avons vu, cette édition du Festival international de l’affiche et du graphisme a apporté de nombreuses nouveautés dans son activité White Noise et a fermement démontré le dialogue fertile qui existe normalement entre le son et le graphisme.